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Les derniers soulèvements populaires dans le monde arabe ont été à travers le monde perçus comme la preuve que la persécution d’un peuple ne peut s’éterniser et rester impunie et que la violence et l’oppression peuvent être contrées par une détermination résultant d’une saine motivation : le désir de liberté.

Cela remet totalement en cause les procédures jusque là employées par certains groupes extrémistes dont la figure emblématique est Oussama Ben Laden. Il devrait être le premier à tirer une leçon de ces mouvements populaires : les peuples ont reconnu leurs tortionnaires, les ont confrontés jour et nuit au vu et au su du monde entier et, avec le monde entier comme témoin, les forcent à faire face à leurs responsabilités.

Ici pas de message indirect ni de menace sordide enregistrés au fond d’une caverne glauque. Ici les victimes font face à leurs tyrans et leur demandent de partir, de les laisser vivre. Les peuples se rendent compte qu’ils n’ont besoin que de leur conviction et de leur détermination pour faire changer les choses. Pas de bombes, pas de kamikazes, pas de sang innocent versé pour marquer le point. Ceux-là même qui ont fait couler le sang sont ceux qui étaient dénoncés : les chefs d’états de ces nations qui se soulèvent.

Nous aurons noté le silence d'Oussama Ben Laden, d’autant plus marquant que le Yémen qui s’est à son tour soulevé, est sa patrie d’origine. Les peuples en révolte ne le mentionnent même pas car ils doivent se douter que de par ses méthodes barbares il a été plus que nuisible aux musulmans qu’il prétend défendre. Aucun poster de lui dans les rues, aucune revendication en son nom.

Lui-même jusqu’à présent n’avait jamais aussi fortement dénoncé les dirigeants arabes qui maltraitent ses « frères », ce qui pourrait être perçu comme une complicité de sa part.  Il est maintenant trop tard pour le faire car ces mêmes peuples lui ont d’une certaine manière signifié que ses méthodes étaient obsolètes, destructives, et lâches et qu’ils faisaient bien mieux sans lui, le pire porte parole de la religion musulmane.

OBL, des initiales que l’on retrouve dans le mot OBsoLète.